VE 13 - 20h Drinker's Soul
SA 21 - 20h La Danse de mort
DI 22 - 17h La Danse de mort
SA 28 - 21h Pamplemousse
DI 29 - 11h SONS DU SUD - SON DU SUD
SA 4 Le Va-Va de Janet /...
Du di 5 - 11h au di 4 Exposition Concetta Marino
VE 10 - 19h Jass aux cartes individuel
SA 11 - 21h The Old Ladies Bags /...
VE 24 - 21h Leman Music / Kiki Crétin...
SA 25 - 11h Le Kiosque à musiques en...
SA 25 - 20h OtherJazz Festival
DI 26 - 11h Trio Alma
Du ve 2 - 20h au sa 3 Parle-moi d'amour
DI 4 - 10h Grand débat public
VE 9 - 21h Girlz Attack! MISS DUCKIN...
DI 11 - 11h Quator Eden
SA 17 - 21h 1ère part: Wladimir...
Du di 18 - 11h au di 15 Exposition Naomi Seroussi
SA 24 - 20h Rhinocéros - Compagnons de...
VE 30 - 20h Conférence Loise Billat et...
SA 31 - 21h Concert 'Serpent'
DI 1 - 11h Ecole jurassienne de...
SA 14 - 21h Jérome Berney 3+3
JE 19 - 20h IMPETUS FESTIVAL ---...
DI 22 - 11h Vernissage expo photos...
JE 26 - 21h CUJIOUS
VE 27 - 20h Jam de la Médaille d'Or
DI 29 - 11h Duo Le Jazz et la Java
SA 5 - 21h Manu Galure - Jeanne...
DI 6 - 11h Duo ténor et guitare
VE 11 - 21h Urban Shaman / Cie ADN...
DI 13 - 11h Vernissage exposition...
ME 23 EJCM Audition collective
VE 1 Kiki Rais en solo / Soirée...
DI 10 - 11h Duo Matejkova / cor -...
Du ve 15 au di 17 Fête du Soleil
DI 17 - 11h Vernissage Plonk & Replonk
DI 17 - 13h Dans le cadre de la Fête...
VE 29 Ioanes Trio au Soleil
VE 6 Vincent Vallat / Soirée...
Du di 26 au di 23 Luc Stemmelin
SA 1 - 21h Hildegard lernt fliegen
Du ve 21 au di 30 'Z... forfait illimité'
DI 7 Quatuor Bin°oculaire
VE 12 - 21h Peter Kernel/Nick...
SA 13 - 21h Weber/MariaDuo
Du di 14 au di 18 Alain Stocker/ Fabienne...
Du ve 19 au di 21 La petite fille de Monsieur...
Du sa 20 au di 21 Contes par le Collectif Bla...
VE 26 - 21h Samuel Blaser Quartet
SA 27 - 21h Lesserteur/Rémo Gary
DI 4 Froschhammer/Gaudard Duo
VE 9 - 21h Rimo / Les Talus
Du sa 10 - 20h au sa 10 Musique des Lumières
ME 14 - 19h Auditions piano et violon...
SA 17 - 21h Soirée EsKapade
VE 23 - 21h concert de Serge / soirée...
VE 30 - 21h SIM'S / République...
SA 1 - 21h Niggli-Fengxia Duo Black...
DI 2 Film: La voix des Mayas de...
DI 2 - 11h Denis Fedorov / Yulia...
VE 7 - 18h Saint Nicolas au Soleil
SA 8 - 21h Sarcloret
Du di 9 au di 13 Confrontation XIV
DI 9 - 14h Quintet Ellington
SA 15 - 21h LiA / Evelinn Trouble
DI 16 - 11h Concert de Noël de l'EJCM
VE 28 - 21h JAM de Noël
LU 31 - 19h Soirée de Nouvel-An au...
Sarcloret
Samedi 8 décembre - 21h - Paroles et Musique
Samedi 8 décembre 2012, 21h
Sarcloret revient au Soleil avec sa nouvelle barbe et surtout son nouvel album, tout beau, tout neuf "Gueuler partout comme un putois". Un titre qui laisse déjà deviner que le bonhomme n'a rien perdu de son mordant!
Alors qu'un embouteillage de poids-lourds se profile en ce lundi, le vieux vélo de Sarclo se faufile et gagne tranquille le prix de la meilleure galette du jour. Cru, râleur, drôle et tendre comme on l'a toujours aimé. Là en plus, il a un peu bossé: "Gueuler partout comme un putois" est le titre de délicat de son dernier album.
Bien sûr le Biolay nouveau. Bien sûr l'Hardy de la saison. Honnêtes et très jolis. Bien sûr même les nouveaux disques de Céline Dion et de Patricia Kaas. Mais en ce lundi 5 novembre, incontestablement, le plus beau c'est Sarclo. Petit rappel pour ceux qui découvriraient ici celui que Renaud (1) a qualifié de "plus belle invention suisse depuis le trou dans le gruyère": soit Michel de Senarclens, né en France mais vite émigré en Suisse dans les valises familiales. Depuis ce jour de 1980 où à 29 ans il fonde Côtes du Rhône productions, il enchaîne les disques au mépris de la bienséance et il faut le dire, du public. Un carré de fidèles pourtant le suit laïquement, goûtant ses cochonneries chantées approximativement, ses tendresses d'amoureux ou de père et ses coups de gueule joliment troussés. Rayon musiques, c'est du blues-folk derrière une voix grave et fraternelle.
Sarcloret, puis Sarclo puis de nouveau Sarcloret (rapport à la presqu'homonymie avec un nouveau président français en 2007): le gars sort aujourd'hui son treizième album. Dans "Gueuler partout comme un putois", on le retrouve comme avant mais pas que. Mêmes thèmes de prédilection (l'amour des seins, la haine des saints), même écriture à gros mots et à misanthropie tranquille. Mais un emballage musical soigné dans une production un cran au-dessus de certaines qui, par le passé, frôlaient souvent le j'm'enfoutisme assumé.
Mais attention, on n'est pas chez Biolay ou Voulzy qui ont encore les moyens de passer trois semaines sur un accord à la deuxième moitié du troisième couplet du 4e titre. Sarclo, par force mais aussi par conviction, est un artisan. Il aurait pu faire des horloges, il fait des chansons. Bonne pioche. Le cru 2012 est donc bon, gouleyant comme les vins qu'aime le gars: pas prétentieux mais au caractère bien trempé. Sarclo a 60 ans depuis un an et demi, a livré il y a peu sa première intégrale (2) et l'on sent clairement le souci de moins se disperser, de parler des choses qui comptent, futiles ou pas. Fût-il gaga.
Le gars a changé d'amour, il décline l'évenement en deux versants. "En mars, on change de comparse" ouvre l'album, plein de fougue et d'enthousiasme revêche. "La mère de mes premiers enfants, je n'irai pas lui fermer les yeux / D'abord, j'la vois pas souvent, et elle habite avec un monsieur": dans "Chacun de son côté", il chante très joliment la séparation aujourd'hui tranquille.
Le gars est un toujours un obsédé, il le proclame toujours avec une belle santé. "Le crétin" et "Chanson du balourd" en attestations vigoureuses et grossières, mais comme l'arborait avec brio le gros en salopette, jamais vulgaires. Sarclo fuit les nuisibles humains ("J'y connais rien") et se concentre sur les plaisirs ici-bas, fait des enfants par brassées, regarde dans les décolletés. Quand c'est dit avec une telle évidence, qui peut l'en blâmer?
Une nostalgie jamais aigre ("A quoi sert l'amour à 12 ans", "On peut rêver que ce qui nous manque") baigne aussi les 13 titres joliment arrangés par le complice Napoleon Washington, amoureux comme lui des vieilles guitares au son boisé, au blues râpé. Sarcloret rend un très bel hommage à Dylan, mentor et modèle de toujours, en parlant de son désarroi quand il ne sera plus là. Et cultive une belle lucidité sur lui et son parcours: "Je voulais faire Dylan et Charles Cros, si ça s'est pas passé comme ça / Mon rêve a jamais sonné faux, j'ai fait Sarclo et j'm'en veux pas." L'imparfait tonitruant est emballant.
Yannick Delneste
"Gueuler partout comme un putois" (Côtes du Rhône/L'autre distribution)
(1) Il a faitles premières parties du chanteur sur la tournée de "La belle de mai" en 1996.
(2) "Un enterrement de première classe" (12 CD)
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